Il fait toujours bleu quelque part

Il pleut, les poissons sont sous le pont. Je veux bien, moi (qu’il pleuve oui, ça je n’y peux rien) mais que les poissons soient à l’abri sous le pont alors que l’eau du ciel leur arrive toute fraîche sur le poil et qu’ils se mettent à l’abri, là je ne comprends plus ; ils devraient être en train de faire des gambades de plaisir entre deux gouttes. Ça n’est pas logique cette attitude, c’est comme si moi je fermais les yeux en lisant un livre, je ne profiterais de rien. Ils ne savent pas profiter les poissons ? Ils sont de cette race qui ne sait pas jouir de l’instant présent, du moment goûteux, de la minute brillante. Il y en tant et tant de cette sorte qui se lamentent : « Ah c’était mieux dans le temps ! ». Mais, le « temps », c’est maintenant. C’est ça la relativité de la théorie.