C’est fou comme c’est flou

Des nouvelles de Lorraine

C’est fou comme c’est flou

19 octobre 2025 Celle qui est en moi 1

Comme j’ai bien fait de me remettre à la couture, j’en ai retiré des sensations…. sans pareil.  J’ai ressorti ma machine à coudre en rêvant des petites merveilles que j’allais créés pour Noël : décorations, emballages, sacs à cadeaux et surtout, surtout le patchwork dont je raffole. Le résultat ne s’est pas fait attendre : j’ai appris ainsi que j’avais beaucoup plus de patience que je ne le croyais quand j’ai réessayé pour le 141 ème fois de passer un fil qui fait 5 mm de diamètre dans le chas de mon aiguille qui mesure o, ooo micron de large. J’ai découvert que j’avais une bonne mémoire quand me sont revenus à la bouche les injures, vilenies et autres insultes que j’avais dû entendre dans des temps anciens (ce qui me vaudra en surplus une bonne année supplémentaire au purgatoire pour expier ce pêché). J’ai aussi appris que je ferai mieux de me taire la prochaine fois que je lancerai d’un ton docte : « le mieux est l’ennemi du bien » quand j’ai voulu couper un fil qui dépassait légèrement tellement légèrement que j’ai taillé dans la doublure de mon ouvrage.  J’ai connu le pêché d’envie quand en suivant les tutos je voyais ces dames virevolter entre pliage, coupage, assemblage avec une dextérité (qui à la réflexion sentait l’avance rapide de la vidéo) et toutes équipées d‘un matériel de petits ciseaux, de petits fer à repasser, de gracieuses petites pinces remplaçant les épingles à tête plus promptes à piquer les doigt que les tissus et pour finir par exhiber une merveilleuse et gracieuse création aussi éloignée de la mienne que le hamburguer ne l’est d’un, tournedos Rossini. Et ça n’est pas terminé, le dos cassé, les doigts piqués, les yeux rougis il faut encore se mettre à 4 pattes pour ramasser les bouts de fils, les épingles, les chutes de tissu (qui ne serviront jamais à rien) tout en lorgnant du coin de l’œil mon infâme contribution au « Do It You self ». M’en fiche, et puisque je suis dans les langues étrangères : « Errare humanum est, perseverare diabolicum ».

Je sens le soufre mais je continue !

Une réponse

  1. Michel Turk dit :

    Vous sentez le soufre, chère Madame, mais que de souffrances pour cette création!

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *